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Le désherbage mécanique dans l’agriculture bio

De plus en plus l’agriculture bio prend le dessus sur l’usage d’engrais chimiques et de désherbant à base de glyphosate. Que ce soit dans le cadre d’une coopérative agricole ou d’un exploitant voulant être certifié bio. Néanmoins, comment utiliser la force motrice d’outils tout en restant dans l’esprit durable.

Le désherbage sans Roundup ni glyphosate

Être certifié bio n’est pas une mince affaire pour les agriculteurs. Les normes sont strictes et reposent notamment sur une utilisation moindre des produits dits « chimiques ». Ces substances sont notamment utilisées pour désherber de manière efficace. En effet, la croissance des adventices, c’est à dire de toutes les plantes qui poussent sans avoir été volontairement semées par les agriculteurs, nuit grandement aux récoltes. Il existe de nombreux herbicides pour lutter contre, mais ils ne sont de loin pas tous naturels.

Une autre possibilité existe pourtant, celle du désherbage mécanique. Cette technique ne peut pas être utilisée n’importe quand et sur n’importe quel terrain, mais elle se décline tout de même en de nombreux outils qui permettent de venir à bout d’un grand nombre de mauvaises herbes. Il s’agit donc d’un complément précieux au désherbage chimique.

Comment fonctionne le désherbage mécanique

Le fonctionnement de base est le même quelque soit la machine utilisée : l’outil retourne la terre en arrachant les racines des adventices qui vont alors sécher au soleil.

Quels sont les avantages

Le désherbage mécanique est une solution parfois contraignante mais qui offre tout de même un certain nombre d’avantages.

Le premier point positif auquel on pense est bien évidemment celui de l’écologie. Qui dit intervention mécanique dit moins de produits chimiques. S’il est compliqué de se passer complètement d’herbicide, en utiliser moins représente toujours une petite victoire pour l’agriculture bio.

Enlever toutes les mauvaises herbes. Eh oui, les produits chimiques ont beau être très sophistiqués, ils ne sont pas sans faille et laisse parfois pousser des mauvaises herbes. Certaines ont même développé une véritable résistance aux produits chimiques. Le désherbage mécanique viendra plus facilement à bout de ces adventices-là puisqu’il arrachera complètement la racine, empêchant ainsi la plante de pousser.

Enfin, la plupart des machines sont réglables. C’est à dire qu’il est possible de choisir l’espacement des outils afin de passer entre les lignes de culture sans les abîmer. Cela garantit à la plante de pousser dans un espace sans mauvaises herbes autour d’elle.

Quels sont les inconvénients

Cette manière de faire suppose un sol sec et quelques jours de beau temps après le désherbage. S’il venait à pleuvoir, les racines des mauvaises herbes resteraient humides et risqueraient de reprendre de plus belle. Devoir planifier son désherbage en fonction de la météo peut représenter une contrainte de taille pour les agriculteurs.

La plupart de ces outils de désherbage mécaniques ont également besoin d’un sol plat pour être efficaces. Ils sont généralement alignés sur une grille ou une barre de ferre fixée sur le tracteur et ne s’adaptent pas aux différences de niveau du terrain. Une partie de terrain un peu basse passera donc entre les mailles de la machine, laissant une zone avec tous les adventices qui pourront se répandre à nouveau.

Les professionnels de l’agriculture ne peuvent donc pas se contenter de cette méthode et ont souvent recours à des produits désherbant en complément.

Les différents outils

Un tracteur alimenté au biodiesel

outillage-mecanique-agriculture-bioVous pouvez rechercher un tracteur d’occasion. Mais un tracteur qui roule au diesel est contre l’esprit permaculture et bio. Donc renseignez-vous pour voir si vous pouvez l’utiliser avec du bio-diesel.
Une étude réalisée par l’université de Rostok en Allemagne montre que l’utilisation de biodiesel pur dans les moteurs de phase IV de l’UE respecte toutes les normes d’émission et de performance.  Ces recherches récentes que les moteurs tout-terrain fonctionnant au biodiesel pur sont conformes aux normes d’émission de la phase IV de l’UE.

On doit réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports de 40% d’ici 2030. L’exploitation d’un parc de véhicules agricoles fonctionnant au biodiesel pur (B100) est une occasion de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

Lors des essais, une attention particulière a été accordée à la stabilité des systèmes de post-traitement des gaz d’échappement. L’utilisation de systèmes de post-traitement des gaz d’échappement avec filtres à particules diesel et réduction catalytique sélective est nécessaire pour respecter des limites d’émissions de plus en plus strictes pour les véhicules.

Les performances du moteur et du système de post-traitement des gaz d’échappement n’ont pas été affectées par l’utilisation du B100 et que les limites et paramètres d’émission sont restés conformes aux normes même après 1 000 heures de fonctionnement.

Bineuse

Il s’agit d’une longue poutre perpendiculaire aux lignes de plantations. Elle est dotée de socs qui sont ajustables et qui creusent la terre se trouvant entre les cultures. Par contre, s’il y a des pierres, les socs risquent de glisser dessus et de perdre en efficacité.

Herse étrille

Il s’agit d’une large grille pourvue de « dents » d’environs 2.5cm qui vibre légèrement. Avec le déplacement du tracteur, elle permet de désherber de larges zones très efficacement mais elle ne peut être utilisée qu’avant la plantation.

Houe rotative

Dotées de roues qui peuvent être alignées sur une grande poutre, cette machine ne se contente pas de retourner la terre mais elle projette également au loin les racines des mauvaises herbes qu’elle arrache grâce à son effet rotatif. Il est ainsi bien plus compliqué pour les adventices de repousser.

 

Chaque machine possède ses spécificités et c’est pourquoi il n’est pas rare que les agriculteurs combinent plusieurs machines selon la période de l’année, le terrain ou encore la météo.