En France, à partir de janvier 2019, les pesticides et les traitements chimiques seront interdits pour les particuliers. Une initiative à saluer puisque les pesticides contaminent les sols et les eaux de manière durable. D’autant que les jardiniers amateurs ont tendance à en abuser ! Mais comment éliminer les pesticides tout en protégeant son potager ou éliminer les mauvaises herbes dans son jardin ? Réponse dans notre article !
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Le paillage
Pour nourrir le sol, éviter la prolifération de mauvaises herbes et réduire les besoins en eau dans votre jardin, une bonne solution est le paillage. En effet, laisser la terre dénudée en fera un terrain parfait pour les plantes indésirables. Vous pouvez réaliser un paillis à partir des déchets verts du jardin. Par exemple la tonte de pelouse que vous aurez laissée sécher un peu, les feuilles mortes recueillies à l’automne, les tailles de vos arbustes et haies, les restes de cultures. Ces déchets verts vont se décomposer et se transformer en humus, qui va nourrir le sol, qui deviendra ainsi plus fertile pour vos plantations.
Les auxiliaires contre les ravageurs
Les jardins infestés par les ravageurs le sont souvent car ils n’accueillent pas assez de biodiversité. Ou parce que leurs propriétaires (ou voisins) traitent régulièrement avec des pesticides : l’équilibre biologique est alors impossible.
Pourtant, il est tout à fait possible de se passer de pesticides pour éloigner les ravageurs. La solution est de rendre votre jardin plus vivant. Il s’agit de favoriser la biodiversité afin que les auxiliaires puissent s’installer et ainsi repousser eux-mêmes les ravageurs. Plantez des haies, paillez les sols, prévoyez des points d’eau, des nichoirs, des hôtels à insectes et, surtout, ne nettoyez pas avec excès. Dans cet environnement, les animaux auxiliaires se sentiront parfaitement bien et viendront enrayer les pullulations de ravageurs. Pensez également à planter des fleurs d’hiver et d’automne pour fournir pollen et nectar aux insectes auxiliaires en toute saison !
Les purins
Saviez-vous que des répulsifs, insecticides, fongicides, acaricides et améliorants peuvent être préparés chez vous de manière naturelle ? Et oui, nos ancêtres faisaient de la prévention et du traitement bien avant le règne de Monsanto ! Purins, infusions et décoctions peuvent être préparés à partir de plantes trouvées chez vous (orties, pissenlits, fougères, etc.) ou en balade. Ils seront très efficaces pour les problèmes rencontrés régulièrement au jardin. Avec l’avantage de ne pas appauvrir votre sol ni contaminer votre eau. La nature a été généreuse et nous a mis tous les outils à disposition pour cultiver notre nourriture !
Le désherbage à l’eau bouillante
Si vous n’avez pas de potager mais que vous avez tout de même un espace extérieur, vous êtes certainement embêté(e) par les mauvaises herbes. Elles se glissent dans les joints des trottoirs, dans les allées et dans tous les recoins qui leur sont accessibles. Le désherbage à la main est très chronophage et l’opération devra être répétée régulièrement. Alors comment faire ?
La solution vient de nos arrière-grands-mères ! Dès qu’elles faisaient bouillir de l’eau (cuisson des légumes, stérilisation des conserves), elles vidaient la casserole dans le jardin et non dans l’évier. Lorsque vous faites bouillir des légumes, des légumineuses ou même des pâtes, placez une casserole sous la passoire pour récupérer l’eau de cuisson. Puis arrosez sans attendre aux endroits infestés par les mauvaises herbes : terrasse, allées de gravier, etc. Plus que vous le ferez régulièrement, plus ce sera efficace. Les mauvaises herbes vont être éliminées au fur et à mesure de leur apparition.
Bien tailler la pelouse
Pour éviter la prolifération de mauvaises herbes et de plantes à larges feuilles sur votre pelouse, pas besoin d’avoir recours aux pesticides. Montez simplement la hauteur de tonte à 5 ou 6 centimètres. Pas d’inquiétude : le rendu reste propre et agréable. Mais cela permettra que seules les petites fleurs sauvages puissent s’installer. Violettes, primevères et pâquerettes fleuriront au printemps et viendront nourrir les insectes butineurs, essentiels à la biodiversité.